Consentement sexuel : est-ce vraiment si simple de dire non?

Ou comment qui ne dit mot, ne consent pas du tout à tous les coups.


Publié le mardi, 14 mai 2019 dans la catégorie Welcome to me

Ce mois-ci, je m’attaque à un sujet spécial printemps. On est en mai, le mois du « fais ce qu’il te plait » et je m’interroge sur le consentement sexuel. Est-ce  que l'on fait vraiment toujours ce qui nous plait? Est-ce vraiment toujours si simple de dire non?

Je vous explique la genèse de mon questionnement. Tout a commencé avec la diffusion du documentaire « Leaving Neverland » réalisé par Dan Reed, faisant état des accusations de 2 personnes, aujourd’hui adultes, se disant victimes d’abus sexuels de la part Michael Jackson lorsqu’ils étaient enfants (7 et 10 ans). Ce doc a généré de nombreuses réactions à travers le monde. Réactions très émotionnelles qui ont titillé ma curiosité. Je vais cependant être claire direct,  je ne vais pas rentrer dans le débat de qui dit la vérité ou non dans l’affaire MJ. Jusqu’à preuve du contraire, je n’ai aucun lien avec le FBI, donc aucune information de plus que celles des medias, je n’ai pas les compétences de Derrick et ce n'est pas mon sujet. Ce sont les commentaires, d’une violence extrême, de la part de fans de MJ à l’encontre des deux hommes l’accusant qui ont retenu mon attention car ils ne laissent pas un seul instant le bénéfice du doute aux victimes présumées. Tout ça, sans preuves. Pour eux, ce n’est pas possible que cette personne, qui disait aimer les enfants de façon inconditionnelle, leur fasse du mal. En même temps, c'est vrai que ce serait d’une atroce ironie. Mais qui, parmi ses fans, peut prétendre le connaître? Là, s’arrête le lien avec le dossier MJ parce que ce qui m’intéresse ici c’est le statut de star, statut donnant du pouvoir sur un tiers n’ayant pas ledit statut. Si notre jugement envers quelqu’un est altéré par notre admiration envers lui, il n’est pas fou de penser que notre consentement sexuel peut l’être aussi.

Quel est notre rapport à la célébrité?


Du coup, je me suis demandée quel serait mon comportement si l’être que j’admire le plus dans l’univers débarquait dans ma vie. N’hésitez pas à  jouer aussi à ce jeu de « Je deviens BFF avec mon idole » et faîtes-vous plaiz, hein, chanteur, comédien, prix Nobel, écrivain, chef cuistot, athlète, ou encore le recordman du plus grand mangeur de Ferrero en 1 minute (il s'appelle Reuben Williams et mérite un respect immédiat), qui vous voulez, j’ai dit. Vous  rencontrez donc votre idole et elle se lie d’amitié avec vous. Elle est pourtant ultra sollicitée et adulée mais c’est avec vous qu’elle a envie de passer son temps libre, c’est à vous qu’elle se confie. Vous ne connaissez pas grand chose de cette personne hormis ce qu’elle vous montre au présent, sa carrière et ce que vous avez lu dans les médias. On a souvent la sensation d’avoir une idée de qui sont les célébrités dans la « vraie » vie, oubliant qu’on a souvent une image idéalisée et donc faussée. Nous pouvons être impressionné-e-s, intimidé-e-s donc pas en maîtrise de toutes nos capacités d’analyse. Nous avons peut-être même envie de lui plaire, d’être son ami-e. Serions-nous donc en mesure de lui dire « non » si cette personne avait un comportement déplacé, nous faisait des avances, voire devenait sérieusement entreprenante, sans que cela soit souhaité de notre côté?

Aurait-on un taux de tolérance plus élevé à certains comportements abusifs si on a de l’admiration pour quelqu’un?

Ceux qui répondront catégoriquement : « Je m’en fous du statut de qui que ce soit, je saurais dire non! » Bravo. Vous êtes en phase avec vous-mêmes, en pleine conscience et pas influençables. Mais est-ce la réaction de la majorité d’entre-nous? Nous sommes à une ère où la réussite est symbolisée par l’argent et/ou la célébrité, tout ceci imposant souvent le respect et la confiance. Une personne célèbre ou ayant une certaine renommée, qu’elle soit publique ou dans un domaine particulier, reçoit souvent des traitements de faveur, elle peut être habituée à ce qu’on lui accorde presque toujours ce qu’elle demande, limite même à considérer que sa requête soit un honneur. Et quand on a du pouvoir, force est de constater qu’on peut potentiellement en abuser. Il faut avoir de hautes valeurs morales et un ego extrêmement sain et équilibré pour ne pas « profiter » d’une position privilégiée, d’avantages récurrents, de surclassement de la vie quotidienne. On le voit avec certains de nos élus qui grugent le fisc depuis des générations ou créent des emplois fictifs pour ne citer que ces petits exemples. On connait aussi des hommes politiques accusés d’abus et/ou de harcèlements sexuels. Si des personnalités ou hommes de pouvoir agissent avec une certaine impunité, c’est aussi parce que nous sommes dans une société où on les laisse faire. Claude Steiner, psychologue analyste transactionnel et auteur de « L’autre face du pouvoir » aux éditions Desclée de Brouwer explique qu’on est une majorité d’êtres humains à être conditionnée depuis l’enfance à se soumettre aux gens qui ont du pouvoir. Si on enlève le cas où il le prend sous la menace, pour que quelqu’un ait du pouvoir, il faut le lui laisser. Parfois on se soumet sans même se poser de questions, par réflexe, s’opposer ne nous vient même pas à l’esprit, comme si ce concept n’existait pas, nous subissons. Nous pouvons être coupé-e-s de nous-mêmes aussi, de notre corps, de nos valeurs. On peut également avoir peur de décevoir, ou redouter de ne pas être cru-e si la personne est très reconnue, ou encore se culpabiliser en ayant l’impression d’avoir incité son comportement.  Quand il existe un rapport hiérarchique, comme avec son boss par exemple, on peut aussi craindre de perdre son boulot.

Consentir ou non n’est pas qu’une affaire de volonté : le statut de l’agresseur et sa relation avec la victime changent beaucoup la donne pour cette dernière. Mais le statut n’est pas le seul élément qui rentre en ligne de compte. Notre conditionnement genré ne joue t’il pas un des 1ers rôles dans le domaine?

Le consentement sexuel n’est-il pas intimement lié à notre société patriarcale?

Le mouvement #metoo nous montre à quel point nous sommes aux balbutiements de la prise de conscience des agressions subies qui ont souvent été tues, cachées voire pas vraiment identifiées même si les conséquences psychologiques étaient là. Nous sommes encore dans une société patriarcale avec une certaine culture du viol. Cette triste expression signifie ne pas prendre en compte le consentement : en gros, une femme qui dit non, peut-être bien qu’elle dit oui en fait, avec même un petit côté excitant pour certains. Petit rappel de la base : « NON, c’est NON. » La chanteuse Angèle l’a très bien illustré avec son titre « Balance ton quoi » où on y voit Pierre Niney qui joue au gros lourd dans une thérapie de groupe en mode « Sexistes Anonymes ».

Et si une chanteuse d’une vingtaine d’année dénonce cet état de fait dans son dernier album en expliquant de façon humoristique le B.A BA du consentement, c’est que c’est encore un problème soooo 2019 et qu’il y a du boulot.

Nous avons grandi avec des films (et des pubs!) où les rôles masculins dominent en nombre et en comportement. Allez, au hasard, je viens de revoir « 7 meurtres sur ordonnance » qui fait assez le Grand Schlem en matière de sexisme et autres violences faites aux femmes. Il y est question d’une guerre entre médecins, chirurgiens dans les années 70, scénario tiré d’un fait divers. Déjà…les docteurs sont absolument tous des hommes et les 2 héros, joués par Piccoli et Depardieu, ont chacun une épouse, jouée par Marina Vlady et Jane Birkin. Celles-ci sont belles, minces, totalement dévouées à leur mari et dans l’attente permanente de celui-ci, ne travaillant pas, dépendante à tous niveaux. Mais ça encore, on était rôdé…Non, ce qui est hallucinant, c’est qu’après avoir été humiliés, chacun à leur tour, nos 2 héros décident de mettre fin à leurs jours. Un peu radical et assez lâche pour un ego blessé mais bon, chacun sa vie ou sa mort en l’occurrence. Sauf qu’ils dézinguent aussi leur femme et le gosse ! S’ils ne vivent plus, personne ne doit vivre non plus. Bim. Le film passe le test de Bechdel aussi difficilement qu’une Fiat Tipo le contrôle technique en 2019.

C’est un film parmi d’autres mais c’est ce genre d’histoires qui nous a pour beaucoup forgé-e-s et perso, j’ai trouvé ça tout à fait normal pendant des années. Sans oublier le porno hétéro  mainstream où la femme est encore en majorité sans cesse consentante, même si on ne lui demande pas souvent son avis, faisant mine de jouir de chaque initiative de l'homme, il ne rate jamais son coup, elle est toujours d'accord.

Les femmes ont été conditionnées, et le sont encore beaucoup, à contenter un homme, à faire des sacrifices pour lui, professionnels, sociaux ou encore à se mettre en retrait en général. Il convient de se demander si nous savons si facilement dire non, nous, les femmes? Nous venons de loin quant à notre émancipation (juste pour rigoler, allez voir le lien suivant : le guide de la parfaite femme au foyer). Et nous avons encore des stigmates, des réflexes. 

Dire « NON », ça s’apprend.

Si je suis honnête, je vous avoue que j’ai déjà accepté des rapports sexuels parce que bon, on avait un peu flirté, que je ne voulais pas passer pour une allumeuse, que l’appétit vient en mangeant, voire même par peur de vexer. Oui, ce n’est pas très glorieux, pas ma plus grande fierté voire même un peu honteux mais suis-je la seule? Franchement, les femmes pouvant affirmer n’avoir eu que des rapports sexuels tout à fait consentants toute leur vie sexuelle, il ne doit pas y en avoir tant que ça, non? J'aimerais vivement me tromper et si c'est le cas, mea culpa.

Aujourd’hui la tendance est à la prise de  conscience de part et d’autres : agresseurs potentiels et victimes. Et ce n’est pas en stigmatisant les garçons, en les culpabilisant qu’on fera avancer les choses parce qu'on a besoin d evous, les gars, pour avancer.

Les lois et les condamnations ne suffiront pas, seules, à changer les  mentalités. C'est en s'éduquant tous qu'on sera plus à l’aise. Surtout responsabiliser : quelles peuvent être les conséquences de nos actes, de nos propos sur quelqu’un? Ce n’est pas seulement sur la personne à qui on sollicite un acte sexuel que doit reposer l’entière responsabilité du consentement. Apprendre l’empathie afin de pouvoir se mettre à la place de la personne que l’on a en face de soi, c'est pas mal aussi. Et développer son écoute intérieure : j’ai envie de quoi?

A ce propos, j’ai découvert le CRIAVS Ile de France, un service des Hôpitaux Saint-Maurice - et l’association « Une Vie », 2 organismes à l’origine du site consentement.com qui propose des outils de prévention face aux risques de violences sexuelles. Je vous invite à télécharger leur dépliant tellement éclairant destiné aux garçons et aux filles qui ne savent pas trop ce que consentir veut dire.  Parce que oui, pour consentir, il faut encore savoir à quoi. Ça tombe sous le sens mais perso, je ne m’étais jamais présentée la chose comme ça et ça change tout. Cela implique, par exemple, que si en plein milieu d’un acte sexuel, on n’est plus d’accord, on ne s’attendait pas à ça ou qu'on n'a juste plus envie : ON A LE DROIT DE DIRE « STOP ». Bref, le site est ultra bien fait avec des questions clairement posées sur ce thème qui ne peut être traité sans psychologie. On y cause langage corporel aussi : si la personne se dégage, si elle tourne la tête, arrête d’être « avec vous » dans le moment, hésite, etc…qu'est-ce que cela veut dire? Tous ces signes avec autant de questions à se poser sur le consentement de l’autre.

Et puis, il y a leur fameuse chanson sur le consentement : « Quand c’est oui, c’est oui. » avec le clip que beaucoup ont pris pour une blague. Perso, je suis fan. J’aime la kitschitude et encore plus quand ça raconte des trucs. Si vous vous baladez sur mon site, vous comprendrez pourquoi !

Qui ne dit mot, consent? Non.

J’aurais aimé que les membres de « la manada »  (traduction : la meute) visionnent tout ça avant de commettre l’irréparable un soir de beuverie, le 7 juillet 2016. Vous vous souvenez, « la meute ». Mais si, 5 charmants sévillans s’étant échangés sur WhatsApp la vidéo de leur viol collectif d’une jeune fille de 18 ans avec des commentaires aussi touchants que :  «en train d’en baiser une à 5. » Trop mignon. Enfin je dis « viol », ce n’est pas ce qui a été retenu par les juges qui ont préféré la qualification d’« abus sexuels » avec du coup, des peines moins lourdes, évidemment. Pourquoi seulement « abus sexuels »? Parce que le code pénal espagnol stipule qu’il faut qu’il y ait eu intimidation et violence pour qu’on parle de viol. Malgré le replay, ils n’ont pas été convaincus, les juges. C’est vrai, se retrouver avec 5 gars bourrés, ce n’est pas du tout flippant. Bah non. Pourtant ils ont quand même assujetti la condamnation à de l’ « abus de faiblesse ». L’art de la nuance. J’avoue que ça donne des envies de péter des trucs très fort. Cela avait d’ailleurs déclenché de bonnes grosses manifestations en Espagne à la suite du jugement de 2018.

Pic by Controltonight.com

La complexité du consentement est complètement au coeur de cette affaire : il a été dit lors du procès que la jeune femme n’avait pas opposé un non donc on suppose qu’elle était d’accord. Oui, le vieux dicton du « Qui ne dit mot, consent. » Bien-sûr. The Project Consent propose une autre vision : « Si ce n’est pas un grand oui, c’est un non. » L'absence d'un non ne veut pas dire oui, nuance subtile pas encore très intégrée dans notre société. Il faut accepter qu’on peut réagir à une situation abusive en se soumettant. Qui n’a jamais senti la pression d’un ou plusieurs garçons et combien il n’est pas toujours si simple de sortir un non chirurgical? Mais pour beaucoup, les femmes seraient coupables de ne pas être assez fermes. La campagne publicitaire faite par l’Espace Santé Etudiants Bordeaux est tellement bien faite, intelligente, fine que je n’ai pas résisté à vous partager quelques photos.



La présomption de non-consentement irréfragable ou comment légalement protéger les enfants.

Et qu’en est-il des enfants? D’ailleurs jusqu’à quand est-on un enfant en matière de consentement sexuel? Le Tribunal de Pontoise s’est posé la question le 13 février 2018 à l’occasion de l’affaire suivante : une enfant de 11 ans et des bananes a t’elle pu consentir à une relation sexuelle avec un homme de 28 ans? Oui, oui, je dis bien 11 ans et 28 ans. Apparemment, la petite en question avait la maturité pour accepter la proposition sexuelle du type. On a tous soit des enfants, des neveux, filleules, cousins de cet âge : vous êtes à l’aise avec l’idée que la majorité sexuelle passe crème à 11 ans? Moi, je n’y arrive pas, désolée. Et j’en viens évidemment à aborder le très controversé sujet de la présomption de non-consentement irréfragable. En gros, c'est l’âge en dessous duquel le non-consentement d’une personne ne fait pas débat, même si elle a dit oui ou n’a pas opposé un non franc. C’est comme ça. Point barre. L’affaire évoquée précédemment avait relancé la discussion sur la majorité sexuelle mais il semblerait qu’en France nos sénateurs ne soient pas trop chauds pour statuer sur la chose : en 2018, ils ont abandonné le projet de loi sous prétexte qu’on est tous différents face à la sexualité. Donc, on ne serait pas mâture pour boire, fumer, voter, conduire avant 18 ans mais faire du sexe à 11 ans, c’est ok? Pardon, encore une fois, je ne capte pas la logique, messieurs les Sénateurs. J’écris sénateurs et j’omets les sénatrices, pardon les filles, vous êtes tellement peu nombreuses qu’on pourrait presque vous oublier, toutes mes confuses…Il est vrai que les sénateurs français sont en majorité des hommes blancs, cis-genres, avec une moyenne d’âge de plus de 60 ans (en septembre 2017  : 46% des sénateurs avaient entre 61 et 70 ans et 19,5% entre 71 et 80 ans, voilà, voilà.). Sont-ils vraiment les bonnes personnes pour réfléchir à de tels sujets, n’ayant que très peu probablement été victimes d’abus sexuels à l’âge adulte (je ne dis pas que certains n’ont pas subi des agressions dans leur jeunesse, hein) et ayant plus la position de l’agresseur potentiel (je ne dis pas qu’ils le sont, je dis que c’est possible et que cela s’est déjà produit) vu qu’ils sont de sexe masculin et qu’ils ont du pouvoir. Que pensent-ils d’une femme qui met des stilettos et une mini-jupe, avec un décolleté plus béant que les portes de H&M un jour de soldes et qui se fait abuser sexuellement? Qu’elle l’a cherché? Que bon, faut pas trop se plaindre non plus? Quel est leur mentalité, leurs comportements en matière de séduction, sexualité, sexisme? Ont-ils déjà abusé eux-mêmes de leur position dans certaines situations? Je n’ai pas les réponses, j’ai simplement mon avis : je ne suis pas convaincue que ces hommes, passés 60 ans pour la plupart soient de fervents défenseurs du #metoo et des féministes engagés. Donc, oui, je remets un peu en cause leurs compétences à légiférer sur certains sujets comme celui du consentement sexuel. Je serais cependant ravie qu’on me prouve le contraire parce que ce n’est pas la décision rendue en août 2018 de ne pas fixer d’âge minimum en matière de consentement qui va me rassurer. Ce qui est déjà le cas dans plusieurs pays (Belgique, Angleterre, Allemagne pour ne citer qu’eux.) On attend quoi en France pour protéger les enfants?


Vous l’aurez compris, le sujet est complexe, de multiples éléments étant à prendre en compte : le conditionnement genré, la psychologie, l’éducation, la culture, l’âge, le statut social, l’état d’ébriété même, et j’en passe…Il est donc difficile d’avoir une recette miracle et générale dans le domaine du consentement sexuel.

Mais protéger avec des lois, des condamnations et éduquer sont des priorités. Et puis, apprendre à être connecté-e à soi et à l’autre en permanence en matière d’intime, c'est essentiel. Apprendre à se poser des questions sur son ressenti et celui de l'autre. On est TOUS responsables. J’aime penser qu’un jour les bases de notre monde reposeront plus sur la bienveillance, l’empathie entre les êtres plutôt que sur le pouvoir de certains humains sur d’autres. Oui, je sais, on n’est pas au pays des bisounours, c’est vrai. Mais si certains n’avaient pas imaginer l’impossible, l’esclavage serait encore généralisé et moi, dans ma cuisine et pas devant mon ordi à partager mes idées. Donc, laissez-moi rêver et continuer à poser des questions sur nous, les êtres humains. D'ailleurs, j'en ai une pour vous : faîtes-vous ou avez-vous vraiment toujours fait ce qu'il vous plait en matière de sexe? Et pas seulement en mai, hein. A vous !




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J'ai déjà abordé le sujet ici :
Chers Humains, nous traversons une zone de turbulences...Détendez-vous, c’est totalement normal.

Cet article parle d'avant, de maintenant, de syndrôme de Stockholm, de deux Simone, d'esclavage, de fessée, de drague, de bisounours, d'un nouveau monde. Planning chargé. Attachez vos ceintures.


Comments (4)

  • Sarah

    Sarah

    • 22 mai 2019 at 18:10
    • #

    Merci et bravo pour cet article, ainsi que pour le jeu “je devins bff avec mon idole”: au debut c’était cool, j’ai imaginé que Romain Gary voulait passer du temps avec moi. Après, ca m’a mis un coup qu’il veuille m’abuser, du coup j’ai changé pour Jesus et ca m’a rappelé un super documentaire radiophonique. Ou comment dire non quand la domination s’exerce non seulement grâce au statut et au genre, mais au nom de dieu. https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/il-disait-etre-le-petit-instrument-de-jesus

    (On me dit dans l’oreillette que “Voire même” est un pléonasme, que “voire” se suffit à lui même.)

    J’ai lu pour la première fois de ma vie le mot irrefragable, merci! Je compte bien le ressortir dans tous mes prochains festivals- voire, devenir moi-même irrefragable;)

    C’est super les images que t’as mises, ca me rassure qu’il y ait de telles campagnes, publiques et efficaces.

    Personellement, je n’ai repensé qu’assez recemment à cette premiere fois où j’ai dit oui - dans la rue, à un inconnu (je me choque moi-même)... au lieu de dire non. Je pensais que c’était être mature, qu’il fallait bien s’eduquer, et que dire non ou stop, c’etait faire la difficile, être chiante (et qu’être chiante c’était vraiment pas bien). Mon consentement était formulé clairement, mais bâti sur de fausses croyances.
    Heureusement, ca va mieux, avec l’age;)

    Bisous (mais j’attends ton grand oui avant de vraiment les envoyer)

    reply

    • Claire

      Claire

      • 11 juin 2019 at 10:13
      • #

      hey Sarah ! Merci super fort pour ton commentaire et ton témoignage, ça me donne encore plus de force pour continuer ! Et je suis heureuse de partager vos histoires, je me rends compte qu'on est beaucoup à avoir un rapport compliqué et en mouvement niveau consentement ;) Quant à "voire même" : j'avoue, j'utilise un mélange de langage parlé et un peu plus littéraire dans mon écriture...Je vais écouter ton lien et..;j'accepte tes bisoux, tu peux y aller. Welcome to you sur Welcome to me, Darling.

      reply

  • EDITH

    EDITH

    • 20 juin 2019 at 16:12
    • #

    Bravo pour ton article Darling! Ecrit d'une plume sincère et juste sur un sujet si fort et émotionnel. Les images et le clip sont aussi particulièrement bien choisis et tu peux compter sur moi pour partager mais aussi pour échanger, discuter et "éduquer" (primordial et indispensable comme tu le dis et ce quelques soient le genre, l'âge, les croyances, les origines, la culture...) autour de moi et surtout, modestement comme me le permet "encore" mon métier avec mes "jeunes" en devenir pour qu'eux aussi ils réfléchissent et fassent entendre leurs peurs, leurs clichés, leurs idées établies, leurs révoltes, leurs expériences, leurs émotions,...
    Pour répondre à ta dernière question, j'ai toujours été consentante en "matière de sexe" mais pas toujours satisfaite ou débordante d'envie mais maintenant je fais et partage ce qui me plait et de manière très épanouie!
    Pour finir...le nirvana du bonheur de l'humanité serait effectivement comme tu aimes le penser un monde de bienveillance et d’empathie, d'écoute et de respect de l'autre.

    Merci encore Darling et à bientôt pour d'autres lectures!

    Edith

    reply

  • Garrido

    Garrido

    • 08 novembre 2019 at 12:13
    • #

    Et dire que j’étais passée à côté de cet article.
    Moi j’aime les gens qui doutent (merveilleuse chanson ) je pense qu’il y a de ça un peu aussi.
    Les garçons élèves comme des rois.
    Qui peuvent prendre sans demander.
    L’effet de groupe est dévastateur.

    Je pense avoir beaucoup rencontré de garçons très sûrs d’eux, de leur virilité, de leur capacité à donner du plaisir.
    Et quand tu les déstabilises parce que et bien oui mon gars tu as peut être finalement rencontré pas mal de filles qui n’ont pas osé dire que t’étais pas tant un cador que ça, et bien ça fait mal.
    L’ego et Cie.
    En terme de sexualité je me suis toujours demandé comment on pouvait dire aimer les filles et ne pas se renseigner sur leur corps. (Sexuellement et pas que j’entends).
    Et nous on nous apprends que le plaisir passe par la pénétration depuis toujours. Et si tu te fais chier pendant l’acte et bien tu penses que tu as un problème ET on te le fait sentir.
    Tout est à revoir il me semble.
    C’est assez général.
    Il y a des exceptions.
    Par contre, je suis peut être mal entourée mais je ne trouve pas tant d’hommes autour de moi se revendiquer féministes.
    C’est souvent sujet à moqueries.
    Le plus important aujourd’hui c’est d’élever ma fille comme une fille forte capable de dire non.
    Le non est primordial.
    Je nourrie l’espoir que l’on élève les garçons dans le respect de l’autre et l’égalité.
    Merci pour ce texte.

    reply

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