Les meufs, bichonnez vos loches !

Go mammo et pas qu'en octobre !


Publié le lundi, 01 novembre 2021 dans la catégorie Féminisme

Si tu veux voir la vie en rose, GO MAMMO !

Et pas qu'en octobre, hein. Je vais vous causer de mon cas, d'une banalité terrifiante. Et en même temps, laissez-moi vous raconter comment j'ai eu beaucoup de moule dans cette histoire de cancer des boobs.

La fameuse "p'tite mammo de contrôle" qui m'a sauvée la vie.

Pour la petite histoire, j'ai une maman très très angoissée en général et des maladies en particulier. Du coup, je me suis construite à l'opposé concernant l'hypocondrie et suis quelqu'un qui ne s'écoute pas. Je suis un bulldozer et du genre à bosser "'til I drop"*(* jusqu'à ce que je m'écroule, quoi). Aucune gloire à ça. Je ne savais pas faire autrement. Jusqu'à ce que je sois au bord du burn out pendant des années, que je vive une rupture très sale et que...

...je fasse une mammo avec maman. (ma dernière datait de 2017 : mes seins étaient totalement sains). Mais là, en plus de la mammo, je fais aussi une écho, cadeau bonux ! Et puis, on me demande si j'ai des antécédents de cancer du sein dans ma famille. Que dalle. Rien. Mais on me dit que :

-"On va faire une petite biopsie parce qu'on voit un truc".
-"Ca va pas être possible, je pars en vacances en Espagne demain."
-"Si, si, ça va être possible."
-"C'est urgent?"
-"Oui."
-"..."
-"Vous n'avez vraiment pas des antécédents de cancer du sein dans votre famille?"
-"Toujours pas."

Quand la palpation ne suffit pas.

Dîtes-vous aussi que je suis typiquement la personne qui n'était jamais malade et qui pensais que ça n'arrivait qu'aux autres. Bon, ben, je suis la preuve vivante que ça peut te toucher en pleine face. Ce que j'apprendrais par ma chirurgienne, c'est que la palpation seule n'aurait pas suffit à dépister mon bazar : trop petit. Donc, cet "examen mammographique" m'a sauvée la vie : merci maman !

Et puis, concernant l'âge : dans mon parcours hospitalier, j'ai découvert que ça touchait beaucoup, beaucoup de femmes et de n'importe quel âge : oui, avant 30 ans ça arrive. Moi, j'avais la quarantaine bien affirmée.

Dans ce cas, ce n'est pas seulement la taille qui compte.

Comme je vous le disais plus haut, mon bout de viande avariée était riquiqui, 7mm. Mais un gros bâtard quand même, bien vilain, quoi. Parce que, je vais peut-être vous apprendre un truc mais des cancers du sein, y en a moultes et le mien était agressif comme on dit. Ceci veut dire dans le jargon des pros du cancer qu'il a un taux de réplication rapide. Le Speedy Gonzales du cancer des boobs, j'ai nommé : le triple négatif. Et comme mes docteurs voulaient très fort que je m'en débarrasse au plus vite, ils m'ont dit que le combo : opération (pas de mastectomie, ni de chirurgie plastique) + chimiothérapie + radiothéraphie seraient sûrement le trio gagnant. Bien vu, les docs ! Et chapeau au passage à mon chirurgien : travail d'orfèvres, franchement, impossible de deviner : j'aimerais le surnommer "Le bistouri invisible". MERCI !

Faisez des mammos, mes chéries !

Je raconterai peut-être un jour plus dans le détail mon aventure cancer mais là, j'ai trop de trucs à faire (je prépare un nouveau podcast bien couillon, je remonte sur scène avec Fred Pallem et De La Fontaine, une nouvelle collec' Houblon Platine et d'autres trucs surprises mais chut...).

Mais ce que je voulais vous dire en vous partageant ce petit bout de vécu, c'est que : si je n'avais pas faite cette mammo de contrôle (que je ne voulais pas faire : pas le time, t'sais !), je ne serai peut-être pas là en train de vous dire combien j'ai eu de la chance.

Je n'y croyais pas au cancer. Si mon petit témoignage peut inciter juste l'une d'entre vous à faire une mammo ou l'un d'entre vous à prendre rendez-vous pour sa mère, sa femme, sa fille, sa voisine : JE SUIS JOIE !

Une dédicace d'amour à ma fille, Luna, mes parents et à tou-te-s mes ami-e-s qui m'ont accompagnée dans cette aventure un peu chelou : vous êtes mon meilleur médicament.

Du love dans vos vie à tou-te-s,

Votre Darling.

Les seins couronnés !

La série de photos "Les Seins couronnés" qui illustrent cet article est le fruit d'une collaboration avec mon incroyable Laurence Guenoun que j'aime, photographe de dingo.




by Laurence Guenoun

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